Post Views: 395
Dans la jeunesse de Bernard Clavel, du côté de la rue des Écoles, le langage se fleurit de mots aujourd’hui disparus. Ainsi, on parle des niflets. Qu’est-ce donc ?
Dans son livre « Qu’il est joli le parler comtois », Françoise Desbiez propose cette définition : « Nuflet ou niflet : se dit à l’origine de quelqu’un de délicat, difficile sur la nourriture. S’étend en fait à tous ceux qui font le lève-nez sur les plaisirs de la vie. Avec ses airs dégoûtés, le niflet n’est pas fréquentable. Le bélet, sorte de niflet, béloute, c’est-à-dire mange du bout des dents, sans appétit ».
Le mot est employé par Pierre-Henri, le père Clavel. Bernard le cite dans « Les Petits bonheurs ».
Donc Pierre-Henri raconte une anecdote vécue chez des voisins, les Magnin :
« Un jour que je lui avais fait un voyage de bois, du temps que j’avais encore le cheval, ils ont voulu me garder à dîner. Bon Dieu ! Je ne suis pas un niflet. J’ai fait la guerre et tout, mais de la soupe comme la sienne, c’est à vous lever les tripes ».
Article publié sur la page facebook @LireClavel par Jean-Claude Barbeaux, le 8/02/2022