Accueil » Biographie » 1945-1956 Vernaison, au cœur de la vorgine
1945 – 1956

Vernaison, l'ouvrier de la nuit

1945 I À la Libération, sort de la clandestinité. Rappelé dans l’armée régulière. 30 juin, épouse Andrée David. Dès sa démobilisation, s’installe à Vernaison. Tente de vivre de sa peinture. Aidé par Louis Mouterde, vieil industriel lyonnais, fervent collectionneur, qui deviendra le héros des Roses de Verdun. Période de grande pauvreté. Découverte du Rhône qui va le pousser à écrire. 3 décembre : mort de sa mère.

1946 I 9 janvier : naissance d’un premier fils, Rolland.

1947 17 février : naissance de Gérard. Sans ressources, entre à la Sécurité Sociale de Lyon où il travaillera neuf ans, d’abord au service encaissements, puis comme rédacteur juridique. Tout en continuant de peindre, écrit de plus en plus. Participant à la vie de Vernaison, découvre bon nombre de femmes et d’hommes qui prendront place dans son oeuvre.

1948 I 9 février : mort de son père.

1949 I 14 septembre : naissance du dernier de ses trois fils, Yves.

1952 I A Vernaison, déménage à « la Croix du Meunier « : deux hectares de jardin potager et fruitier dont il assure l’entretien à la main puis à la charrue et au treuil. C’est dans le bassin du parc que se noiera La Cane.

1953 I S’intéresse beaucoup au jazz. Rencontre Hervé Bazin et Armand Lanoux qui le liront et le conseilleront.

1954 I Loue pour un mois – du 4 octobre au 4 novembre – une machine à écrire sur laquelle sa femme tapera le manuscrit de son premier roman: Vorgine. 26 décembre : premier texte publié, la nouvelle Noël de Rapin dans Le Progrès de Lyon où Marcel Rivière, directeur de la rédaction, le soutient.

1955 I Après l’envoi de Vorgine, réponses négatives de Grasset, Gallimard, Debresse, Seuil, Julliard. René Julliard le reçoit le 2 mars à 15h30. Néant. C’est dans le train du retour qu’il entame la rédaction de Malgré tout. Premier jet terminé le 4 mai. Deuxième jet terminé le 2 juin : « Carcasse vide ». Envoyé le 29 août à Pierre Javet chez Julliard, il reçoit une lettre d’acceptation le 4 novembre. On lui demande un autre titre : ce sera L’Ouvrier de la nuit.

1956 I Parution de L’Ouvrier de la nuit chez Julliard. 23 mars : remise du prix des Lecteurs de Résonances pour la nouvelle La Cane décerné par un jury présidé par André Maurois. Début d’une importante amitié avec Suzanne Michet, principale animatrice de cette revue, de son prix et des « rencontres » qu’elle organise au cours desquelles il fait la connaissance de Gabriel Chevallier (l’auteur de Clochemerle et de La Peur), de Joseph Jolinon (l’auteur du Valet de gloire), de Régis Neyret et de Jean Reverzy (l’auteur de Place des angoisses et du Passage). Ces hommes, avec le bâtonnier Perrod et le docteur Jean Wertheimer, seront de solides appuis. 24 juin : en Suisse, à Morges où il vivra vingt-cinq ans plus tard, reçoit le prix rhodanien des Lettres. Septembre : démissionne de la Sécurité Sociale pour exercer le métier de relieur.

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